Matinée de merde

* 9h57 : " Martine, y a une conférence de presse au conseil général à 11h ! Vas y ! "

* J'ai beau être mobile grâce au scooter, je ne sais pas du tout où se trouve ce putain de CG... Je vais donc sur leur site, qui m'aide VACHEMENT grâce à la carte ci dessous :

(le premier qui trouve les mots "conseil général" gagne mon admiration éternelle)(et j'admirationne pas facilement)

* Je me speede à mort sur la route. Je schumacherise sur la file de gauche... Évidemment, je ne vois pas l'arrosage automatique du terre-plein central. Vous avez compris : une p'tite douche forcée. Et si avec cette chaleur, les fringues sèchent rapidement, les coulures de maquillage, elles, se transforment en croutasses.

* J'arrive au centre administratif où se trouve le CG. Pas possible d'entrer en scoot'. Je continue donc à pieds. Je m'arrête devant le plan du site, visiblement dessiné par un professionnel du cubisme. Tout ce qui ressort du gros gribouillage géométrique, c'est qu'entre le CG et le "vous êtes ici", y a environ à 8.7km.

* Je commence à stresser en me disant que je vais arriver à la bourre. Je marche en plein cagnard, et toujours aucune trace de ce ***####!!!! de CG. Je me mets donc à trottiner (oui "trottiner")(je sais très bien trottiner quand je veux). Évidemment, avec cette chaleur, je me liquéfie (c'est d'ailleurs là que mon maquillage finit rendre l'âme).

* Il est 10h51, j'entre dans le hall ultra-climatisé de CG où il n'y a personne sauf une secrétaire et le facteur. Alors que Monsieur me regarde avec pitié, Madame m'apprend que la conférence n'est pas aujourd'hui, mais après-demain. Non, mon air de marathonienne en fin de course (et de vie) n'est pas suffisant. Visiblement, il faut aussi que j'ai l'air conne...

* Je me retape les 8.7km pour récupérer mon scooter (toujours par 35°)(ouais cool).

* Sur le retour au studio, je passe devant un attroupement. Je dégaine mon magnéto et je fais un reportage. Sauf que chuis tellement grisée d'avoir réussi à rentabiliser cette matinée ratée que je repars sans mettre mon casque (il faudra bien 5 minutes et cette agréable sensation de fraicheur capillaire inhabituelle pour le réaliser)(dans une zone autoroutesque où il est impossible de s'arrêter).

...


Plus le temps passe et plus je me dis que je ne vais pas survivre à mon stage...