Bateau Italie-Corse. 23h.
Vu qu'il n'y a plus ni fauteuils, ni cabines, ni bout de moquette disponibles, j'me dis que je vais passer la nuit à la belle étoile sur le pont. Profiter du voyage sur un transat', les doigts de pieds en éventail, face à la mer.
Les plus assidus d'entre vous se souviendront qu'il y a quelques années, j'avais eu le même genre d'idée. A l'époque, Marcel et moua avions passé une nuit sibérienne, option "on-va-supplier-la-réception-de-nous-prêter-des-couvertures-à-2h30-du-mat'-en-pleine-hypothermie".
Fière de cet enseignement à la russe, je suis donc partie à la recherche d'un transat' libre, mon sac de couchage et deux pulls sous le bras. Pas évident vu que les gens se sentent obligés de se mettre sur la passerelle quand le bateau part (et venez pas me parler de la vue de la côte qui s'éloigne)(on partait d'un port industriel italien)(que des entrepôts gris, de la rouille et des kilo-tonnes de déprime).
Un seul endroit sur le bateau semble déserté : le pont supérieur, juste sous l'immense cheminée. Vu le boucan qui en sort, on comprend pourquoi vous me direz .... Mais avec mon iPod sur les oreilles, je tente le coup... Un peu de bruit contre de l'isolement, c'est un marché équitable.
Grossière erreur.
Parce que sachez-le, le pire avec une cheminée de ferry, c'est pas tant le bruit que les putains de cendres qui en sortent. Des trucs charbonneux qui vous ruinent la tronche, et le jean (malgré le sac de couchage). Et ça la nuit, on s'en rend pas forcément compte...
Bref, les voyages nocturnes sur le pont d'un bateau, ça caille et ça tache. Y a que dans "La Croisière s'amuse" qu'on peut se promener, seule, en robe du soir face à un coucher de soleil sur Acapulco.
Vous voilà prévenus.
Les conseils voyage de Martine
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire