Quand tu dois louer un appart à Paris, dans l'urgence et surtout à l'aveugle, tu passes par plusieurs phases.
1. Tu es excitée par la future aventure qui t'attends (phase très courte, qui prend fin dramatiquement quand tu commences à mater les annonces).
2. Comme Ray Charles qui conduirait à 250km/h sur l'autoroute des vacances, tu te prends le bon gros mur de la réalité dans la gueule : le prix. Parce que si tout le monde sait que se loger à Paris, ça douille, tant que tu n'as pas vu les loyers, tu ne t'en rends pas vraiment compte.
3. Tu changes ta conception de ce que le monde moderne considère comme un "logement". Et justement, à mesure que le budget diminue, le monde moderne s'éloigne... Mais loin, très très loin... Plus d’ascenseur, plus de toilettes, plus de douche. Je me doute que pour les parisiens, c'est quelque chose de normal, mais en province, pour 650€, tu t'attends à autre chose qu'une chambre de 9 m² avec lavabo.
4. Ta zone de recherche s'étend irrémédiablement comme l’élastique de ta culotte quand tu vas au McDo. Tu commences intra-muros, et tu finis dans toutes les villes limitrophes, et autres banlieues, dont les noms te disent forcément quelque chose si tu regardes régulièrement le journal de 20h (bon, surtout parce que dans l'ignorance, tu psychotes et tu vois du danger partout).
5. Tu sondes tous tes contacts sur la capitale pour qu'ils te donnent des conseils, et surtout, les coins à éviter. Le truc qui ne t'avance à rien, puisque la réponse est unanime : "ça dépend des quartiers" (mais merci quand même hein)(je vous aime).
6. Tu es forte. Tu relativises. Ton "j'irai p'tetre bosser à pied" se transforme rapidement en "bon, je prendrai le métro", puis "ce sera métro et RER", "métro, RER et bus", pour finir par "y a pas des lignes aériennes directes ? " (j'exagère à peine).
7. Tu laisses 547 836 messages désespérés aux annonces que tu trouves. Tu es forcée d'être moins méfiante, et tu te surprends à reconsidérer cette exceptionnelle opportunité : "loue chambre chez l'habitant à JF célibataire uniquement".
Bref, chercher un logement à Paris, c'est le parcours du combattant, surtout en période estivale quand les gens aiment louer à la semaine (ordures capitalistes).
Et puis finalement, quand tu ne t'y attends plus, le miracle arrive. En quelques coups d'fils, tes deux agents immobiliers exceptionnelles te dégotent ZI studette. A coté du quartier latin, 350€/mois tout compris. La classe américaine.
Je pars donc dans moins d'une semaine, avec les clés de mon futur toit au chaud dans mon sac. C'est pas beau ça ?
1. Tu es excitée par la future aventure qui t'attends (phase très courte, qui prend fin dramatiquement quand tu commences à mater les annonces).
2. Comme Ray Charles qui conduirait à 250km/h sur l'autoroute des vacances, tu te prends le bon gros mur de la réalité dans la gueule : le prix. Parce que si tout le monde sait que se loger à Paris, ça douille, tant que tu n'as pas vu les loyers, tu ne t'en rends pas vraiment compte.
3. Tu changes ta conception de ce que le monde moderne considère comme un "logement". Et justement, à mesure que le budget diminue, le monde moderne s'éloigne... Mais loin, très très loin... Plus d’ascenseur, plus de toilettes, plus de douche. Je me doute que pour les parisiens, c'est quelque chose de normal, mais en province, pour 650€, tu t'attends à autre chose qu'une chambre de 9 m² avec lavabo.
4. Ta zone de recherche s'étend irrémédiablement comme l’élastique de ta culotte quand tu vas au McDo. Tu commences intra-muros, et tu finis dans toutes les villes limitrophes, et autres banlieues, dont les noms te disent forcément quelque chose si tu regardes régulièrement le journal de 20h (bon, surtout parce que dans l'ignorance, tu psychotes et tu vois du danger partout).
5. Tu sondes tous tes contacts sur la capitale pour qu'ils te donnent des conseils, et surtout, les coins à éviter. Le truc qui ne t'avance à rien, puisque la réponse est unanime : "ça dépend des quartiers" (mais merci quand même hein)(je vous aime).
6. Tu es forte. Tu relativises. Ton "j'irai p'tetre bosser à pied" se transforme rapidement en "bon, je prendrai le métro", puis "ce sera métro et RER", "métro, RER et bus", pour finir par "y a pas des lignes aériennes directes ? " (j'exagère à peine).
7. Tu laisses 547 836 messages désespérés aux annonces que tu trouves. Tu es forcée d'être moins méfiante, et tu te surprends à reconsidérer cette exceptionnelle opportunité : "loue chambre chez l'habitant à JF célibataire uniquement".
Bref, chercher un logement à Paris, c'est le parcours du combattant, surtout en période estivale quand les gens aiment louer à la semaine (ordures capitalistes).
Et puis finalement, quand tu ne t'y attends plus, le miracle arrive. En quelques coups d'fils, tes deux agents immobiliers exceptionnelles te dégotent ZI studette. A coté du quartier latin, 350€/mois tout compris. La classe américaine.
Je pars donc dans moins d'une semaine, avec les clés de mon futur toit au chaud dans mon sac. C'est pas beau ça ?
PS : Mes sauveuses de vie, je vous remercie très très très beaucoup !!!
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